«Rencontre au bord du lac» La nuit était tombée depuis longtemps et Adaria ne parvenait pas à dormir. Elle tendit le bras pour saisir sa montre posée sur la table de nuit à côté de son lit. Deux heure de matin. Que le temps pouvait être long quand on s'ennuyait. Ce n'était pas parce qu'elle réfléchissait à autre chose ou qu'elle avait un truc à se reprocher que l'Italienne ne ne parvenait pas à trouver le sommeil, elle avait trop chaud et n'était pas le moins du monde fatiguée. Elle se sentait assez d'énergie pour déplacer des montagnes. Métaphoriquement parlant bien entendu. Ni tenant plus elle se redressa et sauta avec la souplesse d'un chat hors de son lit. Elle prit soin de ne pas réveiller ses frères et soeurs qui dormaient tous sans exceptions et se faufila hors du bungalow d'Apollon. Elle avait besoin de prendre l'air sinon j'aimai elle ne s'endormirai. Elle ne prit pas la peine d'enfiler des chaussures préférant sentir l'herbe fraîche lui chatouiller les pieds. Tant pis si elle avait l'air comique avec son short blanc et son long tee-shirt super-girl qu'elle avait acheté pour s'amuser qui lui servaient de pyjamas. De toute façon se n'est pas comme si elle allait croiser des gens à cette heure ci. Les sangs-mêlés se couchaient tôt étant donné l'entrainement qu'ils suivaient au camp et personne, du moins à sa connaissance ne sortait après le couvre feu. Bien sur elle risquait de croiser des harpies, mais ce n'était pas ça qui lui faisait peur. Elle avait déjà vu pire, bien pire. Et puis l'excitation que lui procurait l'idée de désobéir était trop forte. Adaria n'était pas faîtes pour obéir. Les règles c'est comme des chaînes qui vous attachaient à une prison ou une cage, et elle n'aimait pas les chaînes tout comme les oiseaux qui étaient retenus contre leur gré dans une cage. Elle avait besoin de s'envoler. Et même si ça semblait bête désobéir était le moyen qu'elle avait de s'assurer qu'elle avait sa liberté. Elle ferma les yeux laissant la fraîcheur qu'apportait la nuit lui caresser le visage. Au bout de quelques minutes elle les rouvrit et se mit en marche. Adaria n'avait pas vraiment d'idées précises quant à sa destination. Elle verrait bien où ses pieds l'emmèneraient, tout ce qu'elle désirait pour l'instant c'était marcher. Ses pas la menèrent au bord du lac de la colonie. La jeune fille vérifia si il n'y avait aucune naïade successible de la dénoncer pour avoir violer le couvre feu. Personne, du moins il lui semblait. Elle trempa ses pieds dans l'eau se rafraîchissant un peu. L'eau avait toujours eut un don pour la calmer, bien qu'elle ne soit pas une fille de Poséidon. Elle adorait s'asseoir au bord du lac les pieds trempant dans l'eau et les yeux fermés. Mais s'était une partie de sa personnalité que les autres ne connaissaient pas. Tant mieux d'ailleurs s'ils savaient à chaque fois qu'ils voudraient la trouver ils se dirigeraient immédiatement vers son petit coin de Paradis comme l'Italienne aimait l'appeler. Et quand elle était assise au bord de l'eau elle voulait être seule. C'était l'endroit idéal quand elle avait besoin de réfléchir, de se calmer ou tout simplement goûter à la tranquillité que la vie pouvait apporter. Evidemment elle n'y restait pas des heures, d'ailleurs elle n'aurait jamais pu tenir le coup. Faut dire qu'elle était tellement bavarde, et puis elle n'était pas une solitaire, elle appréciait la compagnie des autres. L'Italienne se mit debout et avança dans l'eau, elle releva son tee-shirt pour ne pas le mouiller et s'arrêta quand elle eut de l'eau jusqu'au genoux. En pleine journée tremper ses vêtements ne l'aurait pas dérangée mais elle ne voulait pas prendre le risque que l'on voit que ses vêtements étaient mouillés, les gens n'étaient pas idiots et ils trouveraient marrant de la voir punir. Surtout si ça leur permettait de ne pas avoir à faire la vaisselle. L'eau était moins chaude qu'au bord, on pouvait même dire qu'elle était assez fraîche, dix-huit degrés au grand maximum malgré la saison, mais le fait qu'il fasse nuit devait influencer la chose. Elle qui avait si chaud quelques minutes auparavant frissonner un peu maintenant. Adaria décida de retourner se coucher et se dirigea vers la rive. Mais la jeune fille trébucha contre un caillou au fond de l'eau et tomba la tête la première dans le lac en laissant échapper un cri. Et mince pourvut qu'elle n'est pas alertée les harpies. Quand on traité quelqu'un de vieille harpie on exagérait beaucoup, personne ne pouvait se révéler aussi pénible qu'une d'entre elle, même en le faisant exprès. Elle se releva comme elle put et grimaça, elle était trempée et ne serait-ce pas une algue qu'elle avait dans les cheveux? L'Italienne entendit un rire masculin venant de la rive, elle plissa les yeux pour mieux en voir la provenance. Isaac Romanov, un fils d'Athéna la regardait visiblement mort de rire. A tous les coups il avait assisté à sa gamelle... Ce genre de situation avec un garçon, mignon de plus, aurait pu embarrasser n'importe quelle fille mais Adaria n'était pas du genre à se prendre la tête pour ça. Elle ne faisait pas tellement attention à son apparence et à ce qu'elle portait. Elle était jolie dans presque toutes les situations et le savait. Ce n'est pas pour autant qu'elle ressemblait à un épouvantail. Elle se coiffait, se lavait et ça s'arrêtait là. Quand à ses tenues. Bah, elle n'était pas habillé d'un sac poubelle mais cherchait plutôt dans la simplicité. Jeans et débardeurs consistaient dans la majeur partie de sa garde robe. Le maquillage et les trucs à paillettes elle les laissait aux filles d'Aphrodite. La jeune fille avait envie de s'amuser et Isaac tombait à point nommé, elle retira l'algue de ses cheveux et se dirigea vers le garçon. Elle allait peut être se faire remballer mais connaissant Isaac et ayant déjà filtrer avec lui elle ne pensait pas que cela arrive. Enfin comme on disait qui vivra verra!