▬ « Je ne sais pas, je ne suis pas une fille d’Apollon. Donc, comme cela, tu veux me tenir éveiller ? Alors, ton don a fonctionné sur tout le monde enfin ceux qui ne sont pas ici dans cette cabine. »

Je levai les yeux au ciel. Malgré mon ton ironique, elle n'avait rien compris elle. Toujours aussi stupide cette fille. Qu'est-ce que tout ces garçons pouvait bien lui trouver? Heureusement que ta un physique de rêve, sinon, t'aurais beaucoup moins de succès, j'en suis certain.

▬ « Je suppose que le mot "ironie" ne fait pas partie de ton vocabulaire diva? Évidement que je ne suis pas venu pour t'empêcher de dormir. Si c'était le cas, j'aurais juste à utiliser mon don en plus. Je ne m'embêterai jamais à inventer toute une histoire avec un mot. Tu vaux pas la peine d'une telle mise ne scène. »

J'était un peu méchant je l'avoue. Surtout qu'au fond de moi, je ne le pensais pas, tout ce que je venais de dire. Et mince. Depuis quand j'avais des remords vis-à-vis des piques que je lançait à Ja... à Blackfoy. Ca y est, si je commence à l'appeler par son prénom, je suis mal moi. J'ai du prendre trop de jus de fruit.

e tendais la feuille avec un peu plus d'insistance. Je n'allais pas passer la soirée comme ça, avec l'air d'un imbécile, en train de donner une lettre à Blackfoy. Je lui fis la remarque sur tout ces garçons qui étaient amoureux d'elle. Sa réponse me surprit.

▬ « Je ne veux pas qu’ils sont tous amoureux de moi. J’en serais flatté si j’étais une fille d’Aphrodite, mais ce n’est pas le cas. Je souhaite juste que la personne que j’aime ressent ce même sentiment à mon égard. Donc, pour te répondre. Je dois dire que je ne sais pas pourquoi je leur plais. Je n’ai rien fait pour avoir cette apparence. »

Ainsi, elle ne tirait pas profit de son succès auprès de la gente masculine? Étrange.... En même temps, les rares filles que j'avais jamais vu avec ce succès, c'était des filles d'Aphrodite, contente de réduire des hommes en toutous. Je n'aimais pas ce genre de fille, et malgré leur beauté, elle n'avait jamais fait de moi leur chiens. Mais Blackfoy, visiblement, semblait d'une autre trempe. peut-être me mentait-elle? Affaire à suivre...

Elle pris le mot. Contact. Trouble. Elle s'assit sur une chaise pour lire la lettre. Que devais-je faire moi? Rester la comme un idiot à la regarder? Non, je devais y aller. Je fis mine de partir. Avant d'entendre des sanglots derrière moi. Je me retournais et la regardais. Elle... pleurait... vraiment? Je ressentis brusquement le besoin de la prendre dans me bras et la consoler. Mince, je n'étais pas son ami! Je me retins de justesse, me contentant d'assister à son désespoir, impuissant et pathétique. J'étais vraiment nul de ne rien faire. Mais je n'avais pas la force nécessaire pour faire ami-ami avec elle. C'était comme ça.

Elle partit dans la salle de bain, me laissant en plan. Et là, je faisais quoi? Je n'étais pas dans ma cabine mais dans celle de la petite amie du chef... Haha, encore heureux que personne n'est entrée, ça aurait prêté à confusion. En attendant, j'étais un peu gêné de rester là, comme ça. Je m'appuyais contre un mur, n'osant pas m'assoir, attendant de retour de Jane. Mon regard dériva un peu partout dans la cabine. Tiens, c'était la première fois que je venais ici. Oh, un lit. Oh un miroir. Passionant.

La lumière s'éteigna. Oh oh...

▬ « Alexander ? Je m’excuse de m’être mal comporté avec toi. Je ne sais pas ce que je pourrais faire pour que tu puisses me pardonner pour la haine que j’ai ressentie pour toi. Je … Je … Je fais de mon mieux pour ne pas être irritable envers certaines personnes. Je ne suis pas cerbère. J’essaye d’être juste et d’être diplomate mais mes efforts en vain. Je n’ai pas envie que Cronos prenne l’enveloppe de Luke. Je ne pourrais pas. Autant me tuer ou empêcher cette guerre. Je ne vois pas pourquoi je te dirais cela. Tu ne m’aimes pas. Je te comprends, je n’étais pas bonne alors que j’ai supplié Luke de te prendre. Tu veux savoir la raison pour laquelle que je t’ai choisi toi et non un autre ? Je vais te le dire car sous ton apparence frêle se cache une aura plus forte. »

Je n'arrivais pas à voir Jane dans le noir, mais j'avais une idée approximative de où elle était en entendant sa voix. Il regarda dans cette direction. Il y avait un point lumineux à cet endroit. Elle avait du allumer une bougies. Avant que je m'en sois rendu compte, je me dirigeais vers cette source lumineuse, comme un papillon de nuit vers un lampe. Drôle de comparaison hein? C'était tout ce que j'avais trouvé sur le coup. Et puis soudain, je me rendis compte de ce qu'elle venait de dire.

La premier mot qui me percuta fut frêle. Cela me rappela que de mauvais souvenir. Je me rappelais... Mon beau-père, ses coups, ses insultes à répétitions. Ma résistance, passisve et vaine, face à lui. je ne supportais pas que l'on fasse cette remarque à mon physique. Mais si seulement je pouvais haïr Jane pour cela... Mais elle ne pouvait pas savoir. Je n'arrivai plus à la détester, pour un oui ou pour un non.

La seconde fut aura. Ainsi, elle me trouvait une aura forte. De nouveau, le souvenir de mon beau-père me revint. Ah, ce n'est pas lui qui aurait jamais dit ça. Il aurait bien rit si on lui avait dit qu'un jour, une jolie fille se serait interessé à moi pour mon "aura".

Elle me fit part ainsi de ses sentiments, et ressentiments. Avant, j'aurais levais les yeux au ciel, je l'aurais interrompu, pour me moquer d'elle, de ses émotions, de ses problèmes. Je me serais ris de ses angoisses. Mais je n'y arrivais plus. Mon envie précédente de la prendre dans mes bras ne fut que plus forte. Après ce qu'elle venait de dire, je voulais la rejoindre, la consoler, lui dire que je comprenais. Je voulais qu'elle se sente mieux, je voulais l'aider à se sentir mieux. Mais je n'y arrivais pas. Je n'avais plus la force de la haïr, je n'avais pas la force de l'aimer. Et comme un idiot, je restait plantait là, à ne rien répondre.

Ainsi, elle avait des remords de s'être mal comporté envers moi? Je n'étais pas le seul visiblement. Mais que nous arrivait-il? D'aussi loin que je m'en souvienne, on s'était toujours disputé sans problème. Et se retrouver en cette cabine, ce soir, était en train de tout changer. Le monde s'était mis à tourner à l'envers brusquement? Les dieux s'amusaient là-haut, à nous manipuler comme des légo? Ou tout simplement, le bref saut entre la haine et l'amour venait d'être franchie?

Rien à changer. Tout est juste différent.

▬ « Alexander ? Si tu es là, fait quelque chose. Réponds moi ou bouges. Je ne sais pas … mais ne me laisses pas … Je veux bien rester éveiller et ne pas plonger dans les bras de Morphée. »

Oh Jane, comme j'aimerais... Comme j'aimerais me rapprochais de toi, et te prendre dans mes bas. Mais je ne peux pas. Il ne faut pas. Je ne bougerai pas, cela vaut mieux pour nous deux. Je te hais, je t'ai toujours haïs, du moins je le croyais. La vie était beaucoup plus simple avant, pourquoi les Dieux nous mette à l'épreuve ainsi? N'ont-il rien de mieux à faire que ce petit jeu sadique?

Le courant revint. Je la vis, toujours aussi belle, la robe de chambre tombait au sol. Non, elle était peut-être belle, mais je la détestait. Mon esprit se mblait revenir en même temps que le courant. le noir ne m’allait pas, je délirais comme un fou. A présent, j'étais de nouveau lucide. Blackfoy, c'était mon ennemie. Je la détestais.

La courant re disparu. Oh non...

▬ « Qui es-tu ? »

disait-elle. Elle était tombée sur moi. Elle ne savait pas qui j'étais? Pour qui pouvait-elle me prendre? Je compris. Luke... Elle pensait que j'étais Luke... Cette proximité soudaine avec elle, dans le noir, alors qu'elle ne portait presque rien, me troubla. Si je ne partais pas tout de suite, je ne répondrais plus de rien. il fallait que je lui réponde Alex. il fallait que je me dégage de là, et que je parte tout de suite de cette cabine.

Mais c'est là que je fis la chose la plus stupide de ma vie.

▬ « Luke... »

Je répondais, la voix tremblante de désir.

Et je l'embrassais.

▬ « Alors, tu devrais sortir avant que je décide de t’envoyer en Enfer. Si je n’en vaux pas la peine, tu peux m’expliquer clairement pourquoi tu es ici dans cette cabine ? Tu caches quelque chose McAdams. Et quand je mettrais la main dessus, crois-moi, je te ferais regretter d’être ici. »

M'envoyer aux Enfers? Ah! Chiche? Enfin, au moins, cette Jane cassante, qui me répondait avec des menaces (il fallait dire qu'elle avait les moyens), c'était celle que je connaissais. J'étais moins dépaysé. Je ne pris même pas la peine de répondre, me contentant de lui adresser un sourire moqueur. Que je lui cache quelques choses? Même pas. Elle devenait paranoïaque la fille Blackfoy.

La suite de la soirée se passa de façon presque irréel. La lettre, les pleurs, la tirade, la coupure d’électricité, l'usurpation d'identité, les baisers....

J'avais répondu Luke, mais je n'avais pas imaginé une seule seconde qu'elle me croirait. Je n'étais pas comme lui. Ma voix, mon physique, ma personnalité, je ne lui ressemblait en rien. Nous étions plus aux antipodes, des contraires. Même dans le noir, impossible de nous confondre. Mais une sorte.. d'impulsion m'avait convaincu de le faire. Et je l'avais fait. Puis j'avais embrassé Jane. Jane Lexia Blackfoy, la fille que je détestait. Jane, la petite amie de celui dont Chronos allait revêtir l'enveloppe charnelle. J'étais donc fou? Fou de haine, fou d'amour? Quel différence?

Elle me rendit mon baiser. Elle ne me croyait surement pas. Alors pourquoi jouait-elle le jeu? Elle n'étais pas censé me détester elle aussi? Ou alors, était-elle aussi perdue que moi dans ces sentiments. Je ne savais plus ce qu'il fallait faire. La haïr, l'aimer, l'ignorer? Peut-être fallait-il que j'arrête de penser. Vivre l'instant présent... Réfléchir... plus.. tard...

Non,elle devait me prendre pour Luke, et il n'y avait rien de plus à comprendre. C'était plus logique. Je prenais trop mes rêve pour des réalités.

▬ « Je devrais te punir pour m’avoir trompé mais je n’ai pas l’intention d’utiliser le fouet. Enfin, pas dans un cadre sadique mais plutôt sensuel. Non, enfin compte non. Profitons de ce moment. Qu’est-ce que tu en penses Alexander ?. Envois moi au 7 éme ciel si tu peux. »

Disait-elle en me lançant un regard séducteur, de sa voix charmeuse. Comment y résister?

J'éclatais de rire face à sa remarque. Pas de façon moqueuse, un vrai rire spontanée. Elle ne me prenait pas pour Luke, elle avait fait ça en connaissance de cause. je ne savais pas quoi en penser. Je ne savais pas quoi penser tout court en fait. Je n'étais plus moi-même, je me sentais complétement différent. Et cela me plaisait assez étrangement. Être une autre personne, le temps d'une nuit dans les bras d'une femme Pas de Jane L. Blackfoy, et tout ce que cela impliquait, mais d'une femme que je désirais. Je n'étais pas plus Alexander qu'elle n'était Jane en ce moment. Nous étions juste deux amants, le temps d'une nuit, bravant les interdits. Je l'embrassais une dernière fois, avant qu'elle ne traverse la cabine à la recherche de sa robe de chambre.

▬ « Déshabilles-moi Alex. »

Je ne me fis pas prier. Je la pris dans mes bras, l'embrassais comme si je vivais mon dernier instant. Je fis descendre la robe de chambre le long de ses épaules, de son dos, pour finalement la laisse tomber sur le sol. Il ne lui restait que sa nuisette. Je recommençais à l'embrasser, lui caressant ses épaules, jouant avec les bretelles de sa chemise de nuit.

Mais qu'est-ce que je faisais? Il fallait que j'arrête, maintenant! Mais je n'y arrivais pas.Je le regretterais surement, mais j'avais l'occasion de l'aimer, rien qu'une nuit, et je voulais en profiter. Le lendemain serais pour les regrets. Mais je voulais prendre pleinement l'instant présent, être avec cette femme, que je désirais tant.

▬ « Tu ne veux pas utiliser ton don contre lui ? Je te donne la permission de l’en dormir si tu le souhaite. »

Je ne répondais même pas. Je regardais le chien qui s'endormit aussi tôt. Je ne voulais pas passer trop de temps sur cette histoire. Dès que le chien s'écroula de fatigue, je détournais le regard vers Jane, et l'embrassais, encore et encore.... Je la fis reculer un peu, pour la basculer sur le lit, moi au-dessus d'elle. L'amour, le désir m'aveuglait, je n'exerçais aucun contrôle sur mon corps, ne réfléchissais plus. Je m'apprêtais à lui enlever sa nuisette, quand un éclair de lucidité me traversa l'esprit. Je soufflais:

▬ « Est-tu sur que c'est vraiment ce que tu souhaites? »

J'embrassais Jane Lexa Blackfoy. C'était un fait, j'étais en train de l'embrasser. Mais j'avais besoin de me le répéter. J'avais du mal à y croire, et j'avais de quoi. Comment en était-on arrivé là? J'étais simplement venu lui remettre un lettre avec toute la mauvaise foi dont j'étais capable et maintenant... Non, ça ne pouvait pas être vrai, c'était tout simplement impossible. Oui, c'était ça, je devais faire un rêve.... non, plutôt un cauchemar. Je détestais Blackfoy, ce n'était pas logique. Pas logique que je l'embrasse, ou que je rêve à l'embrasser... Mais je devais avouer que ce rêve n'était pas désagréable du tout, et que pour rien au monde, je n'aurais voulu l'arrêter... non, non non! Mais qu'est-ce qui m'arrivais?

Il fallait que je me réveille... maintenant! … Non...? Ce n'était pas un rêve? Et merde! Une rêve érotique sur elle aurait été bizarre, mais de le faire vraiment... J'embrassais réellement Jane Lexa Blackfoy. J'étais vraiment en train de la déshabiller, brûlant de désir. Et j'avais vraiment envie de lui faire l'amour. C'était ça la réalité. Nous étions enlacé comme deux amants perdus, tremblant d'envie l'un et l'autre. Comment cela avait-il pu arriver? Comment cela pouvait être possible? Tout ça à cause d'une lettre que j'avais amener avec toute la mauvaise foi du monde...

Pour la deuxième fois de la soirée, des états d'âmes me traversait l'esprit, me troublait. Je devrais arrêter. C'était mieux pour tout le monde. Pour elle, pour moi, pour Luke... Deux bonnes raisons de ne pas continuer? C'était la petite amie du chef de la princesse andromède... Et je la détestais... enfin... Je pensais. Une bonne raison de continuer? J'en avais envie. Et merde! Encore. Je m'interdis de penser pour le reste de la soirée. J'allais sûrement le regretter le lendemain. Tans pis.

Sa robe de chambre tomba au sol, suivie de près par ma chemise. Elle me regarda malicieusement. Je la trouvais si belle à ce moment. J'aurais voulu la prendre dans mes bras, la couvrir de baisers... Je ne m'expliquais pas cela. Est-ce que j'aimais la belle Jane? Non, non, non, je me suis interdis de penser à quoique ce soit du type pour le reste de la soirée. Profiter de l'instant présent... Je l’entraînais vers le lit. Nouveau moment d'hésitation. Malgré ma résolution, je ne pouvais m'empêcher d'hésiter. Au fond de moi, je savais que si je continuais, les retombé serait grande. Beaucoup trop grande pour une simple nuit de plaisir. Même si je l'aimais. Si Luke l'apprenait, il serait capable de me tuer. Autre chose me tracassait, sans que je comprenne pourquoi. Je me forçais à faire le vide dans ma tête, j'essayai de me mettre dans un état second, où rien ne compterait plus que le temps présent. Faire ce que j'avais à faire, y prendre du plaisir, penser au reste le lendemain. Laisser derrière moi mes angoisses. Ne pas y penser... C'était plus dur que ça en avait l'air. Je regardais Jane. Et tout le reste s'effaça.

Elle me rassura, me fit tomber sur le lit à sa suite. Elle le voulait. Je le voulais. Rien ne pourrait nous en empêcher. Ce serait elle et moi, cette nuit. Sans personne entre nous. Elle noua ses jambes autours de moi et m'embrassa. Je lui rendais son baiser, passionnément. Ma respiration s’accéléra un peu, je ne cachais pas mon envie. Mes mains parcouraient son corps avidement, la caressant. Puis elle nous fit rouler, et je me retrouvai sous elle. Je me fichais bien de la position, je ne voulais qu'elle, et rien qu'elle, peu importe comment. Ses mains attrapant les miennes, et les glissa sous sa chemise de nuit. Je lui caressais les hanches, remontais, la taille, la poitrine. Je ne résistais pas, je lui enlevais sa nuisette. Elle ne portais que sa culotte à présent. Je l'embrassais dans le cou, sur les épaules, mon impatience se faisait un peu sentir. A présent, mes mains étaient dans son dos, elles glissèrent plus bas, jusqu’au seul vêtement qui lui restait, dans le but de lui enlever.

Je t'aime Jane Lexa Blackfoy...

"Jane, c'était cool l'autre soir mais..." Non, ça faisait trop tombeur qui cherchait à se débarrassait d'une conquête d'un soir un peu trop collante. "J'ai adoré ce qu'on a fait..." Surtout aps dire un truc pareil! Ne rien, absolument rien montrer de mes sentiments, à moins qu'elle le fasse en premier. Eviter de dire à quel point j'ai aimé la nuit dernière. Je n'aurai pas du. Je n'aurais pas du le faire, et encore moins aimer. Jane était ma pire ennemie. Et si j'avais voulu l'oublier durant une soirée, le lendemain, mes doutes revenaient. Je n'arrivais pas à savoir si je regrettais la soirée passé ou pas. Mes sentiments étaient aussi confus que la veille, mais dans le feu de l'action, je n'avais presque pas hésiter. Alors que là, j'étais perdu, je ne savais pas quoi faire, pas quoi dire.

J'étais toujours dans le lit de Jane, allongé, les yeux fermé, donnant l'impression que je dormais encore. Mais non, mon cerveau était en ébullition derrière cette apparente sérénité. La soirée avait été super. Mais à présent, plus rien ne serai pareil entre Jane et moi. Elle avait un petit ami. Comment allais-je pouvoir faire comme si rien ne s'était passé? Mais il n'était pas non plus possible que l'on vive au grand jour elle et moi. Pour des raisons évidente. L’adrénaline de la veille passé, je commençais sérieusement à paniquer. Je n'oserai jamais plus regarder Jane sans repenser à cette soirée dans le lit, son corps, si magnifique, ses caresses, ses baisers... Non je n'y arriverai pas. Il fallait que je parte. Où? Je n'avais pas de famille à part mon beau-père, dont je n'avais aucune nouvelle depuis mes onze ans. Pourquoi revenir à New York? Sauf si... J'avais une amie, vraiment très précieuse là-bas. Depuis l'enfance, nous étions lié, et même quand j'avais découvert ma nature, et que j'étais parti successivement à la Colonie et sur la Princesse Andromède, je n'avais jamais cessé le contact avec elle. Elle ne savait rien sur mon ascendance divine, mais cela ne nous avait pas réellement séparé. Il faudrait que je lui avoue un jour... Ce jour était peut-être arrivé. Peut-être devrais-je aller à New York régler certaines choses... Depuis le temps que je repoussais ma confrontation avec tout les problèmes qui m'attendait là-bas depuis mon départ précipité à la Colonie...Cela serait une bonne excuse pour m’éloigner du bateau, et m'aiderait peut-être enfin à aller de l'avant, d'une pierre deux coup.

Aller de l'avant... Tellement dur. Toute ma vie, je l'avais vécu dans le passé. Comment tourner la page avec une histoire aussi lourde que la mienne? Il fallait que je revois mon beau-père que j'apprenne ce qu'il était devenu. Que je l'affronte enfin, à présent que j'étais aussi grand que lui, et qu'il n'arriverait plus à me faire terre d'un coup de poing comme avant. Mais je devais faire autre chose aussi. Mes grand-parent. Les parents de ma mère, ceux qui l'avait jeté dehors en découvrant son penchant pour la drogue. Il fallait que je les vois eux aussi. Pour... tourner la page...

"Je vais partir Jane." Pas de mot inutiles, pas d'excuses à demi-mots, pas de justification bidons, simple, direct, un fait exposé "je pars". Je pars à New York, fouiller dans mon passé pour enfin me concentrer sur mon avenir. Et cela me permettrai de mettre de l'ordre dans mes pensées. Comprendre ceux que ej ressens. Mieux valait éviter tout contact avec Jane pour les temps à venir. Et peut-être que quand je serai calmer, je pourrais songer à revenir ici... Et à parler à Jane...

J'entendais Jane se lever et prendre une douche. Je ne bougeai pas, prenant une respiration régulière, préférant éviter de l'affronter pour le moment. Quand je me "réveillerai" que dirait-elle? J'avais peur de sa réaction pour le moment aussi. Elle sortit enfin de la salle de bain, et je fis mine de enfin me reveiller. Elle s'était changé. Je lui dit quelques choses d'une voix endormis, et bien que je ne suis pas sur qu'elle est bien compris, elle me répondit que cette soirée allait rester gravé dans sa mémoire. Cela me porta un coup au cœur. "Moi aussi" aurais-je voulu lui répondre. J'aurais voulu lui dire tant de choses à ce moment-là... Mais je ne fis rien. Elle alla vers, moi, m'embrassa, et couru vers la porte. Ça y est, elle était partie... Et je n'avais rien fait pour la retenir.

Je me levai enfin, m'habillai, et sorti de la cabine où je venais de passer passer cette nuit merveilleuse et interdite, en pensant avec un pincement au cœur, que je n'y retournerai probablement plus jamais. Que plus jamais, je ne prendrais Jane dans mes bras, plus jamais je ne ferai courir mes lèvres sur sa peau... Je fermai la porte, doucement, avant d'aller sur le pont annoncer mon départ. Je ne reviendrai aps sur la Princesse Andromède de sitôt.